Arrêtez-vous dès les 1er signes de fatigue !

Responsable de 10 à 20% des accidents mortels sur nos routes et de 20 à 30% des accidents mortels sur autoroute, la somnolence au volant est loin de constituer un phénomène anodin. En effet, les accidents liés à la fatigue sont souvent graves puisqu'ils surviennent généralement sur des voies rapides et que le conducteur, ne se rendant pas compte de son endormissement, ne freine pas et n'effectue aucune manœuvre pour éviter l'accident.

ROULER FATIGUÉ EST CONSIDÉRÉ COMME DANGEREUX MAIS POURTANT…

Selon une récente enquête de l'AWSR, la désapprobation sociale de la somnolence au volant est assez importante puisque environ 2/3 des conducteurs wallons (près de 62%) s'accordent à dire que « les automobilistes qui conduisent fatigués sont des criminels ». Néanmoins, plus d'un conducteur wallon sur 10 déclare être somnolent au volant au moins une fois par mois.

S'ENDORMIR SANS S'EN RENDRE COMPTE

Certains conducteurs pensent pouvoir lutter contre cette envie soudaine de fermer les yeux et de s'endormir. Plus de 1 conducteur wallon sur 2 se dit en effet capable de résister à la fatigue pour un trajet d'une heure ou moins. En réalité, c'est tout à fait impossible et le risque est de s'assoupir sans même s'en rendre compte.

Pendant le mois de février, des moutons bienveillants rappelleront aux usagers de la route de faire une pause pour se remettre d'aplomb dès que les premiers signes de fatigue se manifestent, à l'image du staff de techniciens qui s'active lors d'un arrêt au stand. L'affiche de la campagne interpelle également les conducteurs sur ce qu'il est bon de faire pendant cette pause : faire une courte sieste (15 - 20 minutes) éventuellement après avoir consommé un café. Les 15 à 20 minutes correspondent au délai nécessaire pour que l'absorption de la caféine puisse faire son effet.

Saviez-vous que …

1 trajet sur 20 est effectué par un conducteur somnolent !

Un conducteur ayant dormi 5 heures en moyenne par nuit pendant quelques jours consécutifs risque 6 fois plus d'avoir un accident qu'un conducteur qui a dormi 8h en moyenne.

La somnolence affaiblit les facultés sans qu'on s'en rende compte ! Les accidents sont souvent graves car le conducteur n'a pas freiné.

Les conséquences sont comparables à une conduite sous influence de l'alcool => diminution de la vigilance, inattention, difficulté de conserver sa trajectoire, temps de réaction et réflexes plus lents et moins précis, etc.

Conduire après une nuit blanche équivaut même à prendre la route avec un taux d'alcool de 1g (par litre de sang) et multiplie donc par 4 à 5 le risque d'accident ...

Somnolence ou problème médial ? Faites le test !

Les fausses bonnes idées....

Ouvrir la fenêtre ou baisser la température, augmenter le volume de la radio, boire une boisson énergisante ne sont pas de véritables solutions et l'effet ne sera que de très courte durée. Lorsque le besoin de dormir se fait ressentir, impossible de résister !

Petits conseils pour la route

  1. Dès les premiers signes de fatigue, même pour les petits trajets, ARRÊTEZ-VOUS ! Une « sieste-éclair » de 15 minutes est LA solution idéale.
  2. Évitez de conduire pendant les périodes les plus à risque : entre 2h et 5h et entre 13h et 15h.
  3. Ayez une bonne hygiène de sommeil : l'accumulation d'heures de sommeil en retard ou des troubles comme des apnées du sommeil non traitées constituent un risque accru de somnolence. Consultez un médecin en cas de doute.
  4. Si vous prenez certains médicaments, vérifiez s'ils n'ont pas d'effets secondaires sur la conduite.
  5. Évitez les repas trop riches -> les glucides et les lipides favorisent la somnolence entre 1/2 h et 1 h après leur absorption.
  6. Évitez de mettre le chauffage à fond dans la voiture. Aérez le véhicule et réglez la ventilation correctement.
  7. En cas de long trajet, faites une pause toutes les 2h et préparez votre itinéraire à l'avance en repérant les aires de repos. Et dormez suffisamment la veille !

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