BOB, un compagnon de fête indispensable !

L'IBSR vient de lancer sa traditionnelle campagne BOB d'hiver, la 20e du genre puisque BOB est apparu fin 1995. Et 20 ans après son lancement, BOB est toujours aussi indispensable pour calmer l'ardeur des fêtards. En effet, même si les statistiques belges se sont bien améliorées depuis une bonne décennie, l'alcool reste toujours une cause importante d'accidents graves dans notre pays.



Quand on analyse les causes d'accidents avec lésions corporelles, on voit tout de suite la place qu'occupe l'alcool. Dans plus de 5400 accidents en 2012, au moins un des conducteurs impliqués était sous influence de l'alcool. Cela représente 1 accident sur 8. Mais ce chiffre moyen varie d'un moment de la journée à l'autre. Ainsi, entre 1h et 5h du matin, on retrouve un conducteur positif dans plus de 50% des accidents ! Mais à 15h déjà, un conducteur sur 20 impliqués dans un accident avec lésions corporelles avait trop bu...



Des contrôles plus nombreux et mieux ciblés



Pour lutter contre l'alcool au volant, il y a les contrôles, qui sont plus nombreux d'année en année, que ce soit pendant les campagnes BOB ou en dehors de celles-ci. Notamment parce que, de plus en plus souvent, les services de police font souffler les conducteurs dès qu'ils entrent en contact avec ceux-ci, quel qu'en soit le motif ou l'heure.



De plus, depuis le 1er juillet 2014, l'utilisation d'un appareil de sampling est autorisée. En faisant souffler un conducteur en direction de l'embout de cet appareil, on détecte très rapidement si de l'alcool a été consommé (mais pas en quelle quantité). Pour les services de police qui l'utilisent, cela permet de trier très rapidement les conducteurs pour ne faire souffler dans l'éthylotest que ceux qui peuvent éventuellement avoir consommé trop d'alcool.



Un nouveau taux limite et des sanctions lourdes...



Une nouveauté apparaîtra durant cette campagne BOB puisque dès le 1er janvier 2015, le taux limite pour les conducteurs professionnels descendra à 0.2 gr d'alcool dans le sang (=0.9mg/l d'air alvéolaire expiré). Un conducteur professionnel contrôlé entre 0.2 gr et 0.5 gr se verra infliger une perception immédiate de 100 euros et une interdiction de conduire de 2 heures.



Ensuite, pour tous les conducteurs, être pris entre 0.5 gr et 0.8gr signifie une amende minimale de 170 euros et 3 heures d'interdiction de conduire. Entre 0.8 gr et 1gr, l'amende minimale grimpe à 400 euros pour une interdiction de conduire de 6 heures. C'est aussi à partir de 0.8gr qu'un retrait de permis décidé par le Parquet est possible.



Entre 1gr et 1.1 gr, c'est toujours 6 heures d'interdiction de conduire et minimum 550 euros d'amende. Entre 1.1gr et 1.5gr, une transaction minimale de 600 euros sera proposée, toujours accompagnée de 6 heures d'interdiction de conduire.



Au-delà de 1.5gr, le retrait de permis devient automatique et le parquet cite le conducteur concerné devant le tribunal de police, avec une déchéance de permis et une amende importante à prévoir. Rappelons qu'à partir de 0.8 gr, la fourchette de l'amende en justice varie (hors récidive) entre 1200 et 12.000 euros ...



A la lecture de tout cela, il devrait être évident pour tout conducteur que «bobber» est vraiment un must. Malheureusement, c'est encore loin d'être le cas pour tous.

Source : www.secunews.be

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